Le biais d’autorité compétente : ne m’écoutez surtout pas
Le biais d’autorité compétente : ne m’écoutez surtout pas
Dans notre société, nous avons une tendance naturelle à accorder du crédit, voire à obéir, à une figure d’autorité. Un professeur, un expert, un manager… leur opinion est souvent prise pour argent comptant. C’est ce que l’on appelle le biais d’autorité compétente. Ce biais de jugement nous pousse à surestimer le savoir de l’autre, et à sous-estimer notre propre capacité à penser par nous-mêmes. Comme tous les biais, notre cerveau adopte ce comportement avec avant tout l’objectif d’en faire un comportement aidant.
Mais dans le cadre d’un accompagnement, ce biais peut devenir un véritable obstacle. En tant que coach professionnel, mon rôle n’est pas d’être l’expert qui détient toutes les réponses, mais de vous accompagner pour que vous trouviez les vôtres.
Ce que le biais d’autorité provoque
Le biais d’autorité peut s’exprimer de différentes manières. Vous pouvez être tenté de me demander mon avis sur tout, de vouloir connaître la « bonne réponse » à un problème, ou de croire que la solution à vos défis réside dans mon expertise.
Ce biais est dangereux, car il vous met dans une posture de dépendance. Il vous empêche de développer votre libre arbitre, votre autonomie et votre puissance. Vous ne construisez pas votre propre chemin, vous suivez celui que vous croyez que je vous ai indiqué.
Comment s’en sortir ?
S’affranchir de ce biais est un travail de chaque instant. La bonne nouvelle, c’est que c’est possible.
- Questionnez celui qui apparaît comme l’expert : Au lieu de prendre mes paroles pour argent comptant, challengez ce que votre accompagnant vous dit.
- Soyez curieux : Votre propre expertise est précieuse. Soyez curieux de vos propres pensées, de vos propres idées, de vos propres solutions. C’est en explorant votre propre monde intérieur que vous trouverez vos propres réponses.
- Agissez : Le meilleur moyen de vous affranchir de ce biais est de passer à l’action. Testez vos idées, faites des erreurs et apprenez d’elles. L’expérience est la meilleure des leçons.
Le rôle de l’accompagnant : une vigilance constante
En tant que coach, mon rôle est d’être attentif à ce biais. Je suis votre allié, pas votre leader. Je suis là pour vous aider à cultiver votre libre arbitre, à renforcer votre autonomie et à libérer votre puissance.
C’est pourquoi je ne vous donnerai jamais de solution toute faite. Je vous poserai des questions pour vous aider à trouver la vôtre. Je ne vous dirai pas quoi faire, je vous accompagnerai pour que vous le fassiez.
Mon but ultime est de vous rendre capable de vous passer de moi. C’est en vous rendant autonome que je pourrai dire que ma mission est accomplie.